Résumé :
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La violence sexiste est plus que jamais sous les projecteurs. Pour Silvia Federici, ces meurtres, tortures et viols ne sont ni des accidents de l'histoire ni le reflet d'un patriarcat millénaire. À la fin du Moyen Âge, la condamnation pour sorcellerie devient la pièce maîtresse d'un dispositif de répression contre les femmes mis en place par l'État, l'Église et les puissances économiques. Des instruments de torture comme la « bride à mégères » à la dévalorisation systématique des savoir-faire ancestraux rattachés aux femmes, tous les moyens sont bons pour contenir la menace contre l'ordre capitaliste naissant qu'elles incarnent. Prolongeant ses analyses à la mondialisation néolibérale actuelle, en s'appuyant notamment sur l'exemple de la privatisation des terres en Afrique, Federici montre que la vague de violence à laquelle nous assistons aujourd'hui met en jeu des mécanismes très similaires. Par cette brève histoire de la violence sexiste de la grande chasse aux sorcières européenne jusqu'à nos jours, elle nous raconte aussi un « pouvoir des femmes » sans cesse réinventé par de nouvelles pratiques, de nouveaux savoirs et de nouvelles solidarités.
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