Résumé :
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"Picasso, dit Zao Wou-Ki, m’avait appris à dessiner comme Picasso, mais Cézanne m’apprit à regarder la nature chinoise. J’avais admiré Modigliani, Renoir, Matisse. Mais c’est Cézanne qui m’aida à me trouver moi-même, à me retrouver peintre chinois." Parti de Shanghai le 26 février 1948, Zao Wou-Ki débarque à Marseille après trente-six jours de bateau. Le 1er Avril au matin il est à Paris, et l’après-midi même se rend au Musée du Louvre. Il s’installe dans le quartier de Montparnasse, non loin de l’atelier d’Alberto Giacometti. Dès son arrivée, il est saisi par la beauté de Paris et sa qualité d’accueil : "Jamais, reconnait-il, je n’ai ressenti pour une grande ville une telle soudaine affection. Vos camarades de travail deviennent instantanément des amis de toujours." Dominant de mieux en mieux le médium occidental tout en gardant dans l’emploi du pinceau la maîtrise chinoise, Zao Wou-Ki remplacera très vite les pinceaux ronds dont il usait jusqu’alors pour ses tracés délicats et sa fine pellicule chromatique par des pinceaux rectangulaires et plats aux flexions élargies sur une couche picturale plus épaisse et plus fluide. Aujourd’hui, tous les grands musées du monde exposent des tableaux de Zao Wou-Ki, peintre dont l’œuvre forme une "passerelle" entre la culture de l’Orient et la nôtre.
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