Résumé :
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La vertu et le caprice, un certain sens du maniérisme comme exercice de style, la volonté de peindre l'histoire, de la conter au présent, de représenter le temps, à travers sujets et narrations, un goût évident pour l'irrévérence qui fait de ses oeuvres un effet de bizarreries. Domenico Beccafumi (1484-1551), influence essentielle des surréalistes, et qui n'en est pas moins resté, parmi les artistes siennois, un peintre encore méconnu, a été l'un des plus grands représentants de sa génération, polyvalent, dans un Cinquecento prolifique : son goût pour les anges sexués, les corps captifs, la présence d'éléments insolites, et le détail charnel... C'est bien assez pour paraître singulier, pour cet artiste oeuvrant aux portes du maniérisme, élaborant des formes serpentines, des postures contournées, construisant des espaces invraisemblables à partir de moyens figuratifs inédits.
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