Résumé :
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Ces maréchaux-là limitent leur prestance au blanc bleu de panneaux émaillés. C'est d'un PC qui s'attrape à la périphérie de Paris, au fil des boulevards de ceinture, d'un PC qui vous bahute, au fil de ses bus, d'une porte à l'autre, qu'il s'agit ici. D'une petite ceinture qu'on fait à pattes, façon Tillinac. Tout commence (et finira) porte Dorée où Mars, le dieu porte-lance, veille sur ses collègues les fétiches africains du MAOA. C'est là qu'a poussé, veillé par les lions Daumesnil, le corrézien Tillinac. C'est de là qu'il part pour égrener les portes qui sont un peu les heures du cadran parisien. Et on le suit, au fil de sa dérade, de bistrots en souvenirs, de tombes en coin de rues, bercé par les arrêts obligatoires et le babil des picoleurs ou l'oeil inquiet des passantes. A chaque étape, le maréchal surgit de sa plaque comme un djinn du flacon et l'on suit la parade comme une passe de ballon ovale ou de témoin ému : Soult passe à Davout qui passe à Sérurier qui passe à Macdonald qui donne à Bessières. Ça n'est plus Austerlitz mais la Voulte-Montchanin
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