Résumé :
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Ce nouveau recueil de chroniques journalistiques nous replonge dans l'atmosphère des Eaux-fortes de Buenos Aires. On retrouve avec plaisir la plume de Roberto Arlt, toujours vive et moqueuse quand il s'agit de dénoncer les travers de ses contemporains et leurs marottes : les bars « de style allemand », les voyantes, les « écrivains nationaux », les travaux de destruction et de reconstruction qui n'en finissent pas… Son regard se fait plus tendre quand il évoque la vie des laissés-pour-compte de la société argentine : les dettes terribles des immigrés européens, les boutiques de vêtements d'occasion, les Noël sans gâteau traditionnel… Mais dans ces « nouvelles eaux-fortes », Roberto Arlt ne se contente pas de nous parler de sa ville. Il nous parle aussi, dans ses articles d'actualité internationale, du monde tel qu'il le voit depuis Buenos Aires, un monde devenu fou pendant ces années 1930 où l'on pouvait déjà entendre – pour ceux qui étaient attentifs – « le grondement des canons »… Roberto Arlt est né en 1900 à Buenos Aires. Considéré comme le père de la littérature urbaine argentine, à la fois réaliste et progressiste, il n'hésite pas à se saisir du lunfardo, l'argot populaire de Buenos Aires. Ses deux romans les plus connus, Les Sept fous et Les Lance-flammes, montrent la quête du bonheur de personnages marginaux et révoltés. Journaliste à El Mundo, Roberto Arlt y chronique avec mordant, mais non sans une certaine tendresse, la vie de la capitale et ses habitants (Eaux-Fortes de Buenos Aires). Il meurt d'une crise cardiaque en 1942.
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