Résumé :
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« En lisant Un été avec Montaigne d'Antoine Compagnon, et en y prenant un vif plaisir, je me suis dit sur le mode de la plaisanterie : à condition de passer l'hiver avec Schubert. L'idée a fait son chemin car si les grandes vacances offrent le temps de la lecture ¿ les « pavés » sur la plage ¿ le froid appelle la musique comme une nécessité, un besoin de douceur et d'élévation spirituelle. Quarante textes ont vu peu à peu le jour au moment des plus longues nuits de l'année. Pourquoi Schubert ? Parce qu'il est le premier des romantiques tout en étant encore classique. Parce qu'il est le plus mystérieux des compositeurs. Parce que son Voyage d'hiver est à la fois profond et accessible, déchirant et réconfortant. Parce que sa musique éprouve la douleur sans cesser de sourire et qu'elle regarde la mort droit dans les yeux tout en nous faisant aimer la vie. Les temps des utopies beethovéniennes n'a pas empêché les guerres et la folie totalitaire. Le temps de Schubert est peut-être venu. Le temps de la lucidité, de l'introspection, de l'impermanence, mais aussi le temps de la beauté infinie et de l'amitié, pour regarder le monde avec une tendre curiosité, sans jamais se lâcher la main. »
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